Rythmes traditionnels béninois

24 nouveaux éléments de créations artistiques au ballet national

Marcel Zounon, directeur de l’ensemble artistique national du Bénin

La direction de l’ensemble artistique national du Bénin organise, sous la tutelle du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, des travaux de recherche de nouveaux rythmes traditionnels béninois afin d’enrichir les données de base de ladite direction. La première phase a déjà commencé et a permis de découvrir 24 nouveaux rythmes dans les douze départements du Bénin.

Etoffer la base de données de la direction de l’ensemble artistique national du Bénin. Tel est l’objectif que poursuivent Marcel Zounon, directeur de l’ensemble artistique national du Bénin, et son équipe. Cela va permettre aux acteurs du secteur de la danse de pouvoir mettre en valeur d’autres rythmes béninois. Il est fort de constater que certains rythmes sont en voie de disparition et d’autres qui sont modifiés. Ce travail de la direction va permettre d’avoir une donnée de bases beaucoup plus traditionnel et garder l’originalité de ces danses.

« Le budget de l’année 2020 n’a pas pu être exécuté comme prévu à cause des effets du Coronovirus. Suite à une demande du ministère pour la révision du plan de travail, le 30 juin 2020, les activités de notre structure ont été arrêtées. Nous avons eu l’idée de redimensionner ces activités tout en sachant qu’il est question, de nos jours, de revoir les différentes créations de l’ensemble artistique », a confié Marcel Zounon. En effet, cette envie de redimensionner les activités a permis aux acteurs de cette structure de repartir à la base, dans les différents départements du Bénin. Cette recherche a favorisé la découverte de 24 nouveaux rythmes à raison de deux par département : Gogoore et Haraka (dans le département de l’Alibori), Wourou et Kiarou (Borgou), Fayinfa ou Feyinfe et Kounya (Atacora), Assassa et Zolaari (Donga). Ogou et Azanhoun (Collines), Gblo et Gô (Zou), Akpoka et Zandro (Mono), Achikpe et Adja Zinli (Couffo), Bata et Iwe (Plateau), Akôhoun et Agogbe (Ouémé), Avivi et Zogohoun (Atlantique), Kôdranhoun et Tonoukon (Littoral). Chacun de ces 24 nouveaux éléments est issu d’un lieu de captation de chaque département.

La recherche de ces éléments est issue d’une pensée bien mûrie par les autorités de la direction et du ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts. « Depuis les indépendances, toutes les créations artistiques se font sous la base du patrimoine culturel à savoir Sakpata, Hêvioso, Zinli, Adjogbo, Tèkè, etc. ce sont les mêmes choses que nous avons », a souligné Marcel Zounon avant d’ajouter : « Etant donné que le Bénin est diversement riche en élément du patrimoine culturel, il serait mieux d’aller dans les départements pour changer le fond documentaire qui va constituer à faire les créations, tant au niveau du ballet national que de l’ensemble artistique ».

A noter que la direction de l’ensemble artistique national du Bénin est une structure sous tutelle du ministère en charge de la culture. Elle a pour but de faire des recherches dans le patrimoine culturel immatériel et de sortir des créations dans le domaine de la danse, du théâtre et du chœur polyphonique.

Julien Tohoundjo

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